La troisième édition de In Good Company, une exposition de groupe annuelle qui met en avant les talents des designers émergents a ouvert ses porte mi-septembre à New York, et sera visible jusqu’au 11 octobre, sur rendez-vous. Son fondateur, le designer Fernando Mastrangelo, a uni ses forces à celles de la papesse du design, celle qui a permis à bon nombre de designers de sortir de l’ombre et d’accéder à une renommée internationale, Rossana Orlandi. Les meilleurs protagonistes du design présent et à venir et dont les noms sont à retenir, ont été selectionnés avec soin par le duo pour cette édition.
In Good Company, la belle intention
Nous avons toujours été imprésionnés de constater à quel point le monde du design était en général accompagné de bons sentiments. En effet, là où dans certains domaines la compétition est telle qu’il est impossible de se tourner vers les autres, les designers et acteurs du design en général, ont cette propension à l’entraide. Il n’est pas rare de voir des designers collaborer en fonction du savoir-faire de chacun, se prêter des outils, des locaux, ou une oreille attentive afin d’obtenir un regard extérieur sur leur travail. Les grands aident les petits, ce qui nous conforte toujours un peu plus dans la certitude que ce domaine est idéal et fantastique.
Et il en est de même pour la relation curators-designers, chacun faisant le maximum pour permettre l’avancée de la renommée de ses créateurs favoris et protégés. Fernando Mastrangelo a donc créé le rêve accessible pour ces jeunes talents, celui de voir leur projet porté et soutenu par un designer au parcours exemplaire, et dont la renommée n’est plus à faire. Avec In Good Company, le designer américain prône à sa manière une sorte de circuit court du design, celui de l’auto-promotion, ou en tout cas de la promotion du design par ses acteurs eux-mêmes, plutôt que par des métiers périphériques telle la communication.
Donner un cadre au Collectible Design
Cette exposition libre de tous frais commerciaux libère également les designers de toute contrainte créative. Leur offrir cette liberté, c’est l’assurance que les projets présentés n’auront pas de limites, que ce soit en matière de forme pure, que de matériaux ou encore d’intention. Cette idée part de la constation de Fernando Mastrangelo que, bien qu’indépendamment de son émergence certaine, le Collectible Design est un genre encore vague, réunissant sous son aile des travaux sculpturaux, conceptuels, indéfinissables, bref ceux qui osent.
S’associer pour l’occasion à Rossana Orlandi, permet donc à l’évènement In Good Company de donner une expertise et un cadre au Collectible Design, et de rassembler sous son égide, ses meilleurs et émergents représentants. De plus, si le débat entre art ou design et art et design est toujours de mise, ce genre d’exposition permet indéniablement de clarifier les esprits: tout autant que le salon Collectible, le show proposé par Fernando Mastrangelo ouvre les portes d’un design de collection, celui qui redonne au design ses lettres de noblesse, à savoir se réaffirmer comme partie intégrante de l’art.
« Furniture is no longer solely, or even primarily, a medium of function. It’s starting to become more and more a medium for artistic expression for the sake of artistic expression.”
Fernando Mastrangelo
Les designers
Pour cette édition, les designers sélectionnés (dans l’ordre, de gauche à droite) sont les suivants:
Partie 1: Elyse Graham, qui présente son incroyable Aperture Chair, Alanis McNier et sa table basse Maturation, Arcana et son Angler Chaise Lounge sculpturale, Bailey Fontaine et sa Pampas Floor Lamp, les énigmatiques pièces Blaze and Serin de Zac Hacmon, le lampadaire Purple Glow de Nicholas Tilma et le Negative Bench de Nick Missel.
Partie 2: La grandiose Salt Chair de Gregory Beson, la massive table basse Mulluu de Ian Felton, les suspensions colorées et ludiques de Marco Piscitelli, le travail emblématique de Ragna Ragnarsdottir représenté avec Figure Container, la nouvelle Chaise 5 du talentueux Soren Ferguson, le travail incroyable du bois de studiovoll avec la pièce Fluid Bearing et le design tourné en dérision par Winston Cuevas avec Simple Machine #1.
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M E R C I