Trouver sa place en tant que jeune designer n’est pas une mince affaire. Et dénicher une opportunité de montrer son travail afin de construire son réseau et aller de l’avant l’est encore plus. La nouvelle génération de designers, et ce d’un point de vue international, a donc décider de prendre les choses en main, et de devenir les galeristes de leur propre travail… Découvrez Ukurant Objects, une nouvelle exposition créative à fort potentiel, qui s’est déroulée du 3 au 5 septembre à Copenhague (prolongation de deux semaines), lors de l’évènement 3daysofdesign.
En danois, Ukurant signifie à part, quelque chose qui sort de l’ordinaire. Soit une appellation parfaite pour cette exposition en dehors des sentiers battus. De nos jours, les designers n’attendent plus d’être représentés, vendus et invités à exposer leur travail. La nouvelle génération, proactive, organise ses propres évènements, s’auto-représente et va à la rencontre du marché et des collectionneurs avant même que ceux-ci n’entendent parler d’eux.Les quatre designers fondateurs d’Ukurant – Lærke Ryom, Kamma Rosa Schytte, Kasper Kyster et Josefine Krabbe Munck – ont tout simplement donné corps à leurs propres interrogations post-diplôme concernant la place du designer en ce monde ainsi que celle du design artistique, moins bien qualifié, recherché et accueilli.
C’est à travers une sélection de 20 pièces exclusives que cette communauté du design nouvellement formée tend à remettre en question la compréhension commune du design commercial. Souhaitant ramener le design à une valeur fonctionnelle, sculpturale et narrative, les pièces sélectionnées ne font pas la distinction entre les dimensions commerciales et artistiques.Car bien plus qu’une exposition d’un moment, Ukurant souhaite devenir un réseau de jeunes designers échangeant expériences et compétences afin que tout un chacun puisse enrichir sa propre pratique, et ainsi présenter le design comme une collectivité de savoir-faire.
Ukurant présente les pièces originales de
Alexander Kirkeby
Le designer danois Alexander Kirkeby a imaginé une collection délicate d’objets en verre qui semblent trembler et s’affaisser lors du passage des visiteurs…
Anders Olof Nyberg
Anders Nyberg a présenté une table d’appoint en métal au design si minimaliste qu’elle pourrait parfaitement évoluer en tabouret ou piédestal.Anna Søgaard & Anders Nyberg
Aussi surprenant que cela puisse être, ces sculptures fines en bois sont pourtant les composants d’un ingénieux système de rangement laissant entrevoir vos objets préférés, imaginé par Anna Søgaard et Anders Nyberg.
Bjarke Ballisager
Bjarke Ballisager a présenté un système modulable en bois dont l’emboîtement permet de s’adapter aux besoins d’un espace. Gain de place et minimalisme assurés.Bonnie Hvillum
Explorant l’intéraction entre l’humain, le matériau et la forme, Bonnie Hvillum a développé Foame, une mousse composite de charbon de bois et biodégradable dont l’aspect massif est compensé par un certain confort tactile et d’assise.Christian + Jade
Précédemment découvert lors de l’édition 2020 de Collectible, le duo de designers Christian + Jade a choisi d’exposer leur incroyable Smoke Cloud Chandelier.
Davide Ronco
Esben Kaldahl est un jeune designer prenant également part à l’exposition Ukurant, en présentant sa série de vases Tales of Fetishism, soit une collection en céramique qui représente différents aspects de la dévotion humaine aux objets.
Felicia Arvid
Comme à son habitude, Ida Elke a travaillé sur une série d’objets faits à la main – matériau composite entre l’argile et la cire d’abeille – dans la réflexion continue d’observer la manière dont nous nous connectons aux objets et l’influence que ces derniers ont sur notre conscience. Les vases se caractérisent donc par le tâtonnement de la main et la réactivité de l’argile, plus que l’intention de la forme.
Josefine Krabbe Munck & Simone Øster
Kamma Rosa Schytte
Kasper Kyster
Laerke Ryom
Margarida Lopes Pereira
Margarida Lopes Pereira utilise ici la technique de tressage de panier pour mettre en avant un matériau peu conventionnel et convoité: la mousse recyclée. Ainsi, la designer lui permet de devenir un élément majeur d’une sculpture en céramique, ravivant sa valeur.
Otto Engelhardt
Otto Engelhardt a imaginé un tabouret singulier, dont la mise en forme est modulaire avec différents arrangements possibles. Les blocs sont suffisamment légers pour être manipulés manuellement et peuvent être efficacement transportés et assemblés/démontés par l’utilisateur. De plus, avec Build a Brutal Bench, le designer propose une nouvelle approche du siège en béton – souvent monolithique et gris – en apportant un design sculptural, transparent et coloré.
Pia Angela Rasmussen et Sia Hurtigkarl Degel
Fellah est un tabouret en osier creux pour le stockage et divers niveaux de semis. Imaginé par le duo de designers Pia Angela Rasmussen et Sia Hurtigkarl Degel, ces objets ne pouvant faire qu’un sont inspirés par les silhouettes des agricultrices de l’Égypte ancienne souvent visualisées portant de grandes faïences arrondies sur leur tête. Le projet est réalisé en collaboration avec des artisans égyptiens locaux et vise à traduire la culture de l’Égypte ancienne en un design contemporain.Sisse Holst Pedersen
La forme de Lion-Foot par Sisse Holst Pedersen, comme ses frères et sœurs de la même série, fait référence à la fois aux beaux-arts sculpturaux classiques et au domaine du design, avec sa forme étrangement familière et sa texture organique de l’argile fabriquée à la main. Cette pièce a été réalisée dans le cadre de l’exploration des esprits dans les objets du quotidien, inspirés du folklore japonais ancien…Therese Hald Boesen
La designer Therese Hald Boesen explore ici nos ressentis – négatifs – face au métal et les réelles sensations que le matériau produit lorsqu’en contact avec le corps. L’assise et le dossier créent une expérience douce et rebondissante grâce au principe de construction, grâce à des lamelles permettant une flexibilité inhérente. Cette pièce est également un hommage à la tradition danoise de mobilier minimaliste et fonctionel.
Tronhjem Rømer
Tronhjem Rømer, pour Ukurant, a étudié l’interaction entre le visiteur, l’espace et la surface comme une expérience sensorielle. Grâce à du papier plié, passer de la 2D à la 3D permet de transformer la matière, lui apportant ombres et lumière, permettant de percevoir le motif d’un nouveau point de vue. Aussi, le motif évolue en fonction du point de vue depuis lequel il est observé.
3daysofdesign, Ukurant Objects
Frederiksgade 1, Copenhagen
– Prolongation jusqu’à mi-septembre 2020 –
Photographies par Peter William et scénographie d’exposition par Emil Klitgaard
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M E R C I