Dans le 9ème arrondissement de Paris, la Galerie de Pierre Marie est le parfait résumé de l’univers flamboyant de l’artiste. Actuellement, une nouvelle exposition y prend place, Olu Nelum, mettant en scène certaines des pièces que Pierre Marie a imaginées spécialement pour l’édition de la Design Parade 2018. Découvrez un lieu et des objets cocasses, à l’image de leur créateur.
Pierre Marie, la passion des savoir-faire oubliés
Cette deuxième installation ayant lieu au sein de la Galerie de Pierre Marie s’intitule Olu Nelum, soit « fleur de Lotus » en Sri lankais. Profitant de son propre espace, le designer a choisi de mettre en lumière ses différentes collaborations avec des ateliers aux savoir-faire ancestraux et oubliés, en exposant certaines des pièces exposées l’an dernier à l’ancien Archevêché de Toulon lors de la Design Parade.
Les métiers qui ont traversé le temps ainsi que les artisans français sont chers à l’artiste, et il aime à les faire travailler sur ces projets régulièrement, à la manière d’un décorateur ensemblier du XIXème siècle, pensant ses projets dans le moindre détail. Ainsi, l’exposition se fait le parfait écrin pour abriter des pièces uniques en verre soufflées à l’Atelier Gamil, atelier verrier parisien au service du luxe, du design et des arts plastiques. Ces artisans verriers ont l’habitude de transformer la matière en de véritables oeuvres d’art, à petite ou grande échelle.
De plus, à l’occasion de l’exposition Olu Nelum, le vitrail réalisé en 2018 par les Ateliers Duchemin a été démonté et ré-assemblé comme parties d’une forme architecturale grandiose, soit la pièce maîtresse de l’exposition, conçue par l’Atelier François Pouenat. Au sol, sous cette araignée de métal et de verre, se trouve également un tapis aux motifs riches et puissants, réalisé par la Manufacture d’Aubusson Robert Four pour Pierre Marie.
Un artiste venu d’ailleurs
Et si Pierre Marie a autant à coeur de collaborer avec les détenteurs de ces savoir-faire incroyables, c’est parce qu’ils savent servir au mieux son esthétique fantaisiste et généreuse en couleurs. En effet, l’artiste, designer et « dessinateur ornementiste », comme il se défini lui-même, serait à coup sûr devenu l’ennemi d’Adolf Loof pour qui l’ornement était crime! Mais c’est justement grâce à cet univers généreux, davantage proche du rêve que de la réalité, que Pierre Marie a su charmer les foules, et surtout les grandes maisons parisiennes telles Hermès et Dyptique.
Des lieux comme la Galerie de Pierre Marie sont le théâtre de son talent, d’un point de vue des objets présentés, mais aussi du décor emprunt de toutes ses influences. A la manière de Dimorestudio, l’artiste français ne néglige aucun recoin, chaque centimètre carré de l’espace d’exposition étant probablement la représentation fidèle de son esprit et son goût pour les motifs baroques. Il travaille d’ailleurs les intérieurs de la même façon, faisant référence aux fonctions d’architecte, d’architecte d’intérieur et de designer industriel que devait pratiquer un dessinateur dans le passé.
Outre son univers original, on notera également l’attrait du designer pour les médiums peu employés de nos jours, comme les vitraux et les tapisseries, domaines d’application de son art dans lequel Pierre Marie peut certainement exprimer au maximum sa discipline première de dessinateur en trois dimensions.
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M E R C I