Ligne Roset s’aventure hors du salon et collabore avec Origine, fabricant français de cycles, pour signer une édition très limitée du vélo Fraxion GTR. Le design s’invite là où on ne l’attendait pas.
Dix pièces seulement, à la frontière entre le design d’auteur et l’ingénierie de haute précision. La maison Ligne Roset, fidèle à son esprit d’innovation, s’associe à Origine pour créer une version exclusive du Fraxion GTR, un vélo de route en carbone conçu pour la performance. Sur cette base technique, Ligne Roset appose son savoir-faire : teintes Pantone, détails de gainage cuir, rubans de cintre et selles travaillés comme des éléments de mobilier. Le vélo devient un manifeste esthétique, pensé comme un prolongement des lignes contemporaines chères à la marque.
Une rencontre entre deux univers du savoir-faire français
Ce projet est né d’un hasard bien orchestré. Lors d’un shooting Ligne Roset dans la maison d’Yves Amiel, cofondateur d’Origine, les échanges entre les fondateurs des deux marques ont rapidement donné lieu à une évidence : faire dialoguer leurs savoir-faire autour d’un objet inattendu, à la croisée des disciplines.
« Très vite, une évidence s’impose : imaginer un partenariat à long terme, ambitieux, créatif, hors des sentiers battus », précise le communiqué. Cette collaboration donne naissance à un objet rare, qui reflète une vision partagée de l’excellence artisanale et de la création contemporaine, dans une logique plus curatoriale que commerciale.
Le Fraxion GTR, entre sculpture et mécanique
Le support choisi n’est pas anodin. Le Fraxion GTR est le modèle le plus avancé de la gamme de vélo route d’Origine. Conçu en carbone monocoque, il se distingue par une géométrie aérodynamique issue du monde de la compétition, un système de câbles intégrés, une tige de selle invisible et un cockpit profilé. Un condensé d’efficacité, pensé pour répondre aux exigences des cyclistes les plus affûtés.
Ligne Roset n’a rien modifié de cette structure. Elle l’a habillée, comme on le ferait pour un fauteuil. Dix teintes Pantone ont été appliquées aux cadres, roues et tiges de selle. Les rubans de cintre et les selles bénéficient d’un traitement hautement raffiné : gainage cuir, habillages sur mesure, surpiqûres précises. Chaque vélo devient un exemplaire unique, entre puissance contenue et esthétisme abouti. « Cette collaboration incarne le raffinement et la performance à travers un design d’exception », résument Yves Amiel et Rémi Lefèvre, cofondateurs d’Origine.
Du showroom au salon : une pièce à contempler autant qu’à rouler
La série se limite à dix exemplaires, exposés dans une sélection de boutiques Ligne Roset dans les grandes capitales : Paris, Londres, New York, Berlin, Shanghai, Dubaï. Le choix des lieux ne tient pas du hasard. Il s’agit moins de vendre un vélo que de faire entrer un nouvel objet dans le langage visuel du design contemporain.
Ligne Roset et Origine envisagent déjà une déclinaison plus large, disponible prochainement dans le catalogue de la marque de cycles, ainsi que dans une sélection de showrooms Ligne Roset. Mais cette première série, par sa rareté et son positionnement, marque surtout un geste. Celui d’un fabricant de mobilier qui dépasse les typologies traditionnelles pour investir d’autres formes, d’autres usages.
Comme le souligne Antoine Roset : « Ligne Roset x Origine, c’est avant tout une belle rencontre humaine, une communauté bienveillante de passionnés, de la création, du design et du vélo. Une vision partagée de la fabrication française, d’une industrie entreprenante qui innove et interpelle là où on ne l’attend pas. »
Ce vélo n’est pas un meuble. Mais il s’impose comme un objet de contemplation, un fragment de mouvement figé dans la matière, où le design n’est plus seulement au service de la fonction mais devient aussi narration.