Design à facettes : comment Idoine crée l’identité d’un lieu par le mobilier

Agence indépendante née à Paris en 1994, Idoine imagine des lieux de vie sur mesure pour des bureaux, des restaurants, des boutiques ou des hôtels. Avec son nouveau pôle Idoine Sélection, elle pousse encore plus loin son approche artisanale et contextuelle. Le mobilier devient un langage. Il incarne une vision, une organisation, un style — parfois même une stratégie. Et toujours, un lieu.

Habiller l’espace, révéler une identité

Un plafond technique, un sol neutre, quatre murs prêts à accueillir tous les usages : c’est ce que Julien Ritzler, directeur général d’Idoine, appelle “les six faces du cube”. À partir de là, tout est possible. L’agence ne cherche pas à tout effacer, mais à révéler. Travailler avec l’existant, activer les volumes, faire parler l’espace. Et le mobilier devient l’un des outils les plus efficaces pour y parvenir.

Dans un environnement livré par un bailleur, on ne touche pas à l’éclairage ni à la climatisation. C’est le mobilier qui transforme. Il structure sans cloisonner. Il suggère des circulations, installe des ambiances, crée des repères. “Le mobilier permet de marquer l’identité sans tout reconstruire”, observe Julien Ritzler. Une table haute remplace une cloison, un canapé installe une atmosphère, une série de fauteuils définit un rythme.

ABMI par Idoine – Photo : Jared Chulski

Cette approche sur-mesure s’appuie désormais sur un pôle dédié : Idoine Sélection. Trois spécialistes du mobilier – Pascale Garnier, Virginie Taieb et Dieyla Camara – accompagnent les projets dès la conception. Leur force ? Un sourcing fin, une lecture précise des usages, et plus de 500 fabricants européens référencés. “On commence toujours par se demander qui va vivre ici, pour quoi faire, et comment l’entreprise veut se raconter”, résume Julien Ritzler. Tout part de là.

Habiller l’espace, révéler une identité

Un plafond technique, un sol neutre, quatre murs prêts à accueillir mille usages : c’est ce que Julien Riztler, le directeur général d’Idoine, appelle « les six faces du cube« . Pour son agence, c’est là que tout commence. Plutôt que d’effacer ou de surcharger, elle préfère composer avec l’existant. Travailler le plein, le vide, le rythme. Et surtout, activer l’espace à travers le mobilier.

Dans un environnement livré par un bailleur, on ne touche ni à la lumière, ni à la climatisation. On vient habiller. Le mobilier devient alors le principal outil de transformation. Il délimite, souligne, révèle. Une table haute remplace une cloison. Un canapé modifie l’usage d’une pièce. Une série de fauteuils définit un tempo. “Le mobilier permet de marquer l’identité sans tout reconstruire”, observe Julien Ritzler.

Grandir par Idoine

Cette approche précise, artisanale, se développe aujourd’hui à travers un pôle dédié : Idoine Sélection. Trois expertes en sourcing — Pascale Garnier, Virginie Taieb et Dieyla Camara — y travaillent au plus près des projets, avec plus de 500 fabricants européens référencés. Leurs choix sont toujours liés à un contexte : contraintes techniques, budget, délais, usages. Mais aussi une idée, une vision, un désir d’espace. “On commence toujours par se demander qui va vivre ici, pour quoi faire, et comment l’entreprise veut se raconter”, résume Julien Ritzler.

Créer des atmosphères, penser pour ceux qui vivent les lieux

Un bureau ne se pense pas comme un volume vide à meubler, mais comme un espace à vivre. Chez Idoine, chaque projet s’appuie sur les usages réels, les gestes du quotidien, les attentes implicites. L’objectif n’est pas de dessiner un décor, mais de créer un environnement qui fonctionne — pour travailler, accueillir, échanger, se poser.

Cette attention au vécu guide toute la démarche. Qui entre dans ce lieu ? Comment circule-t-on ? Qu’est-ce qu’on y fait vraiment ? Les réponses viennent nourrir les choix d’aménagement, de matériaux, de mobilier. “Deux entreprises peuvent faire le même métier sans fonctionner du tout de la même façon. C’est à nous d’aligner le projet sur leur culture”, explique Julien Ritzler.

Un client parle d’un espace “accueillant” ? L’équipe affine : est-ce l’ambiance d’un lobby, d’un café, d’un salon d’hôtel ? Ces images donnent naissance à des scénarios, traduits en hauteurs d’assise, en matières, en couleurs. “Quand un client nous dit qu’il veut un lieu convivial, on ne sort pas un catalogue. On construit une réponse.”

aménagement bureau Aircos par Idoine
Aircos par Idoine

Le mobilier devient alors un vecteur. Il incarne une intention, une ambiance, un mode de relation. Il accompagne l’usage, mais il dit aussi quelque chose de la marque, de ses valeurs, de sa manière d’être ensemble. Chez Idoine, cette cohérence entre forme, fonction et identité donne naissance à des lieux justes, pensés pour durer, et surtout, pensés pour celles et ceux qui les vivent.

Design durable, impact maîtrisé

Chez Idoine, la durabilité ne se réduit pas à une question de matériaux. Elle s’inscrit dans une vision globale du projet, dès les premières esquisses. Le mobilier réemployé, les matériaux recyclés ou les démarches bas carbone ne sont pas des arguments marketing. Ce sont des leviers concrets, intégrés à la réflexion.

“On commence systématiquement par un inventaire. Ce qui peut être réutilisé l’est, ce qui peut être reconditionné, on le fait. Et pour le reste, on va chercher des gammes responsables”, explique Julien Ritzler. Réutiliser un bureau, retapisser une assise, adapter un mobilier existant à un nouveau contexte : ici, le réemploi devient une composante créative du projet.

Mais la démarche va plus loin. Elle inclut aussi le cycle de vie du mobilier — sa réparabilité, sa disponibilité dans le temps, sa capacité à s’adapter à l’évolution des usages. “Nos clients ont besoin de savoir qu’ils pourront compléter une gamme dans deux ou trois ans. C’est aussi ça, concevoir durablement.”

Enfin, la gestion du chantier entre en jeu. Optimiser les interventions, limiter les déplacements, anticiper les levées de réserve : autant de gestes invisibles qui comptent. “Le plus gros impact carbone, ce n’est pas toujours le matériau. C’est parfois le camion qui revient trois fois pour finir un chantier.”